Déjà à vous lire sur le fofo, je retrouvai bien là les
catégories socio-professionnelles des fondus de bécanes. Puis on
entreapercevait du sociologiquement lourd, du plus circonspect jusqu'au
borderline. Oh pas de pathologie très surprenante, juste ce synapse connecté à
la poignée, puis cette tendances irrépressible du levage de coude en bonne
compagnie.
Moi tout ça ça me va.
Après fallait gérer les imprévus de garde enfantine, de kit
chaîne monté en urgence (avec une attache rapide et une chaîne de mob...),
aller voir mamie pour la gnole et les charmantes pâtissières pour les macarons.
Pis trouver un comparse ou deux pour faire la route des
petites routes. Pas d'autobeurk, pas de nationale, que des jaunes (ça ya pas
que dans les verres).
Faute de connaître grand monde sur ce fofo de sectaires du
cafra, j'ai quand même trouvé le petit Alex. En 749, je me dis que ça va pas
trop le faire sur les courbes et vallons entre Vienne et Limousin... Après un
rendez-vous matinal, (vers 11 h, du coup...) on enfile une jolie route bien
droite. Après ça commence à faire chemin de vache, je me régale, pov' Alex
l'est à la peine. faut éviter les bouses, les châtaignes, les faisans... Rythme
pépère.
Et comme ça roulage tranquille jusqu'à la Bourboule. Parait que ya un
rasso où on connait pas grand monde...
On arrive devant un alignement de belles bolognaises, la
sauce prend.
C'est loubard qui nous salue et nous indique où jeter nos
sacs. le grand bordel organisé, c'est bon ça.
Arrivent le troupeau pendant qu'on décharge. Des échanges de
pseudo, de prénoms, j'en ai plein la tête et j'en retient peu, juste ceux que
j'ai lu dans les grands délires postesques, gnak, pata, christ lux, tyc, tom,
ben, lyte, aixala (comme un appel d'une vallée à l'autre de la Soule) et j'en
oublie plein bein sûr. j'ai encore les narines au vent .
C'est toujours un léger décalage quand on rencontre un
groupe constitué, j'en sais quelque chose, sur le forum Multi, on les dezingue
les nouveaux (
). On déterritorialise et reterritorialise au tout va.
Mais c'est pas mal en extérieur de voir un groupe, des
sous-groupes des affinités de vraies amitiés sans doute des liens de solidarité
passées et à venir (un cafra qu'avance pas il parait mais fait d'un peu de tous
les soutiens).
Bon on boit, on mange un peu. Moi ça me démange d'aller
faire un tour sur circuit, pardon la route touristique... Mais tout le monde
est crevé, moi aussi.
Puis c'est l'heure de l'apéro, puis c'est l'heure de manger
(et de continuer à boire), puis c'est l'heure de digérer, puis c'est l'heure de
faire et dire des conneries. De mon poste d'observation, c'est super fendard,
même quand certains se jettent sur d'autres pour faire oublier qu'ils roulent
avec une chiotte de l'Empire du Nord (et qu'ils sont qu'un, pas la peine de
déranger le pluriel pour si peu) d'autre cassent tout en mélangeant tout ce qui
peut l'être (j'ai plus trouvé le Canard Wc au petit coin) que d'autres versent
pendant que d'autre roulent, pendant que d'autres trinquent et que d'autre
ronflent déjà. Que nos corps là ont bien des organes qui se remplissent.
Une tombola bien tombée avec des grigris mercatiques. Belle
prestation du présentateur
C'est l'heure du dodo là vraiment j'en peux plus, c'est
l'âge disent certains, l'expérience des excès passés diront les autres. Là-haut
sous les toits il ya un discret ronfloteur que l'on connaitra sous le nom
d'Olivier.
Regarder un moto gp si tôt avec tant de déception, c'est un
peu comme se foutre une verveine pour décuver.
Le petit dej' englouti, on a décidé de lâcher prise et de
faire une jolie route détournée pour rentrer. Olivier nous accompagnera avant
de séparer nos routes vers Confolens, lui vers La Rochelle, Alex vers Poitier,
ma ganache vers Montmorillon.
On trouvera des bichettes sortant à l'orée des bois, du soleil
sur les feuillages rouges, des lacs, des routes si belles et virolantes, où le
Monster d'Olivier s'accrochera à mes traj puis du rapide où le 749 d'Alex refera son
retard. On apprendra tous un peu quelque chose de plus qui tient de l'humilité
face au long ruban asphalté que nos pneus caressent parfois. On s'est perdu un
peu, mais voyager c'est un peu se perdre.
J'ai pleins de regrets :
ne pas avoir roulé avec vous
ne pas avoir roulé en Auvergne avec vous
ne plus avoir de Monster (je regrette le 750 carbu et la folie du S4), mais
Multikra est une bonne arme sur les routes d'Auvergne
ne pas avoir réussi à convaincre complètement notre vol-planeur sportif en amerloque d'acheter une Multi pour
la plus grande joie de sa passagère et de lui-même.
ne pas avoir plus de temps pour parler un peu plus avec
chacun
ne pas avoir plus de temps pour boire un peu plus avec chacun
ne pas avoir pu approcher le ouinj souvent, bande d'égoïstes
ne pas pouvoir être dispo en juin 2012.
Merci pour l'orga, pour l'ambiance, pour les breuvages et
les rires.
Je vous laisse , la route m'attends