- DucaTom a écrit:
- donc au final, il ne l'a pas vendue ?...
Croyez moi les gars...
la pluie est une douce caresse en comparo de ce
...
pfff
Bon, alors ouaih, j'ai fait le vrai motard ce samedi.
Chaud comme une braise (vallait mieux...
), j'étais pour tout dire limite en dépression de ne pas sortir pour une bonne virée. J'avais beau consulter mon agenda, c'était ce week ou nada. Question météo, c'était pas gagné mais pas la cata non plus, des nuages partout mais bon, en descendant un brin, le bleu avait une chance de me suivre...
Question destination, c'était pas dur, direct le frangin tout farci, d'abord parce qu'on est comme pif et hercule, placid et muzo, tic et tac, eva et ses lunettes
... inséparables quoi.
Un petit appel avant de partir, c'est le christo qui me garantie le bleu bien chaud dans son pays qui ne connait pas autre chose d'ailleurs.
Je pars confiant donc, la tenue aqua quand même dans le sac fixé sur la selle au cas où avant angoulême, un nuage un peu trop chargé se vidange sur ma personne.
La température n'est pas top, mais j'ai les couches et la graisse de l'hiver bien présente, je m'en cogne donc et navigue à l'ombre des cotons serrés tranquille.
C'est après Angoulême que les choses changent. Le type du plafond n'a que du gris bien foncé à me présenter au dessus de la visière, ça sent l'humide a plein nez ça... Je consulte ma boussole pour bien voir que je prends bien le sud...
Très vite la route est trempée !!! Il ne pleut pourtant pas, mais je pourris grave la bécane direct, des tracteurs ont du tracter y a pas longtemps et ont laissé du caramel en pleine trajectoire p..... !
Dix minutes plus loin, la route n'est pas prête à sécher, vu qu'il tombe des cordes....
Je continue en réserve, le pneu arrière arrivant à sa limite aussi ridé qu'une peau de miss photoshopée sous le vernis d'une couverture de magazine.
Un bled... "no passa, route coupée" !!!!!
pitinnnng c'est bien ma chance, je suis donc comme un aveugle le panneau déviation qui me mène sur des routes inconnues...
Le problème qui se pose et arrive très vite, c'est que la DDE locale a du se gauffrer sévère question budget.
Plus de panneau depuis une vingtaine de bornes, la pampa profonde, sans âme ni toit.
c'est dans ce désert végétal que la pluie redouble. LA DOUCHE !!!
J'ai la visière comme l'appareil photo de misstyc, la route se fond avec le reste du maquis, je me perds dans la vague.
Bon, je cogite vite et me dis que ça devient critique. Je stoppe le hors bord dans un chemin et décide d'enfiler la combarde en urgence comme on prend le cannot entre deux icebergs.
un grand moment l'enfilage quand même avé les bottes et le blouson doublé grand nord.
J'ai le cul dans l'herbe en train de faire de la buée à m'enfiler le nylon qui refuse de monter.
Bref, le combat dure un moment, j'ai le slip qui transpire, mais la capote est à peu près au niveau souhaité.
Pas le temps de fermer le haut, je décide de redémarrer et de faire demi tour.
Déjà, premier point, un monster 796 ne craint pas la flotte !!!
Il démarre au quart même et zou retour à la pencarte "no passa"
Le bled est en guerre... ils doivent y chercher de l'or les types, je sais pas, en semaine sûrement mais pas le samedi.
Y a pas un pékin qui respire, je traverse des rues sans nom et sans... goudron.
Ils auraient pu rangé un peu quand même les gars, c'est miné grave. J'ose pas regarder la moto du coup, et traverse les trous et les pavasses en serrant les miches pour ne pas me mettre dans la boue. Pour peu que je reste tanké, le lundi ils seraient foutus de commencer la semaine au rouleau compresseur tout en finissant les restant des bouteilles de l'apéro du dimanche. Pas envie de finir en fossile sous une route fraîche.
Je sorts du piège et ouvre un peu pour refaire le retard. La flotte devient une anecdote, je l'oublie presque.
Les beaux virages arrivent, pas de bol, c'est trempé et en plus je me choppe des bahuts à chaque entrée...
Avant périgueux, la pluie s'arrête histoire de ne pas faire mentir christo je suppose.
il est déjà dehors, comme d'hab, à croire qu'il planque de l'alarme au panneau d'entrée.
Bé, je suis vachement content de le voir mon christo.
Il ne tient plus en place et m'invite à découvrir le boulot sur la meule du lux.
Il est déjà dans le garage à commenter les derniers travaux, que je lutte comme damné à virer la combarde sur ke trottoir devant les yeux ahuris d'une vieille en transit qui jure de n'avoir jamais vu de phoque en plein périgueux...
Bon, la camisole virée et restée sur la route, je rentre dans le labo.
et là !!!!!!!
PUTAIN DE MEULE DE SA RACE QUI BRILLE COMME UN HALOGÈNE DE 500 WATTS !!!
Après le gris, c'est la lumière, me faudrait des lunettes de soudeur en urgence, le contraste est violent, j'ai les rétines en oeils de chat, grillées à l'éclipse !!!
Cette meule est neuve deux fois !
J'avais vu les tofs, mais en live, c'est hallucinant ! Ça brille de partout jusqu'au boudins qui sont sans poussière.
A côté la meule du tom est fumée foncé, c'est vous dire.
Le christo est fier de mon sourire, depuis le temps qu'il s'occupe en solo en tête à tête avec le monstro, il savoure ma surprise. Il peut le bougre, il pratique plus la magie que la bricole le frère.
Je passe les commentaires qui suivent, la liste des opérations, les astuces qu'il a du improviser pour tendre vers le parfait, quitte à ce que la prouesse ne se voit pas une fois montée, l'essentiel étant pour lui qu'il sache que l'on ne pouvait pas faire plus propre. C'est ça Cristo, il me sèche grave avec sa science, ça tombe au poil en même temps.
Pour me remettre, il me paye le resto. On finit l'aprem qui passe trop vite chez des potes.
Il ne pleut plus depuis mon arrivée. C'est con, je dois déjà repartir. Les bons moments passent trop vite, on en vient toujours à cette conclusion à chaque fois.
Tu peux partir tranquille mon pat qu'il me lance. La combarde regagne le sac, je pars faire le plein de kéro à 10 euros le litres et repars vers le village où "no passa sauf le pat".
Bé le retour est pile le scénar inverse. c'est après Angoulême que les athéniens s'éteignirent...
Mais en pire...
Là mes coupings, j'ai révisé la brasse, le dos crawlé, le papillon en palme...
la 4 voies en aqua, des rideaux de flotte sur la gueule, la combarde au sec dans le sac...
Aucune visibilité, les caisses devant tsunamisant ma face. Des formes fantômatiques devant sans trop pouvoir apprécier les distances. Bon, pas question de m'arrêter une nouvelle fois pour dégainer le linge, je continue donc mon dans le tube, I'm not a motard, I'm a surfeur !
J'ai la rage, j'enquille à 160 en me guidant du repère de la glissière du milieu, évitant le rejet des caisses assassines.
J'arrive à la casa, la moto est pourrie, je suis trempé, vanné mais HEUREUX d'avoir passé ma journée chez mon pote !
Le soir cath me demande de faire un barbecue, on a du monde.
Ils prennent l'apéro dedans, moi, je tourne la merguez un peu crevé, et devinez quoi...
il se met à flotter... pffff
Bon, sinon, mon lux, c'est pas une moto que tu vas trouver c'est un bijou !!!
D'ailleurs, christo a poussé le "lux" de virer la chaîne d"origine pour une gourmette XXL en gold 16 carats !
Fais péter les bagouzes et fais toi la collection complète Swarovski, ça va claquer grave au luxembourg !!!!